Chant II – Haut-les-mains

C’était beau !

Mon chemin m’emmène très souvent dans de beaux endroits. Je pense que c’est parce que j’ai gagné beaucoup de points de Karma récemment. Et là, les choux, je suis arrivé dans une parenthèse extraordinaire. Un moment suspendu.

Ce 1er novembre, je me suis rendu à la Otto10. Direction Bobigny. Direction le charivari ! Sous le chapiteau, la fête : les couleurs s’affichent sur les murs, sur le sol, au plafond. Elles accompagnent les décibels, suivent les pas de danses, se fondent dans les masses. Les couleurs habillent les gens, maquillent les visages et soulignent les sourires. Mon dieu qu’il est bon de voir la vie en CMJN !

Une foule en communion, galvanisée, c’est capable de beaucoup de choses. Comme par exemple libérer de beaux sentiments. J’ai ressenti beaucoup de chose ce vendredi. J’ai ressenti l’allégresse avant tout. Les corps bondissaient de joie, se laissaient guider, leur pas flottaient sur le béton, comme si tout le monde avait des leggings (- Les pantalons, c’est la prison), comme si la gravité avait décidé d’être plus clémente aujourd’hui, et aujourd’hui seulement, au 97 Rue de Paris, 93000 Bobigny. J’ai ressenti l’ivresse. Comme si tout le monde, à l’unisson, en était au palier « J’suis pompette » mais pas plus. J’ai ressenti l’euphorie. Pas l’euphorie sale du poppers hein, une euphorie saine. Dans la façon de gambader, ou dans la façon des gens de se saluer, c’était comme si tout le monde revenait d’un voyage d’un an à l’étranger, et qu’on était tous content de se retrouver. J’ai enfin ressenti de la fierté. J’étais fier de faire la fête avec les gens autour de moi, et je pense ne pas trop m’avancer en disant qu’eux aussi était fier de faire la fête avec moi (- oui, je suis très très sympa comme gars), car oui, ici, il y avait la crème de la crème en matière de gens heureux. Et évidemment, on était pas peu fier quand on a vu la parade de la joie s’enfoncer dans la foule, brandissant des trucs bizarres, juste pour dire « On brandit des trucs dans notre parade ! » Dans nos yeux à tous, à cet instant, ça pétillait.

Otto10 nous donne une leçon de vie, une leçon de fête. Sans prétention, humble, mais avec du coeur. J’aimerais féliciter toute l’équipe pour ce coeur qu’ils ont mis dans cette fête : Vous nous prouvez que les soirées moisies, c’est pas Ottomatique. Les choux, merci, car on a partagé le temps d’une nuit votre vision de la fête, et on s’en est donné… à coeur joie.

Tout devrait être plus festif. Tout devrait être plus jovial, à commencer par la musique. Il faut dire que Platon Records, c’est un peu son dada la musique festive. Je n’ai entendu que des sons radieux et enjoués. D’ailleurs, je n’ai jamais autant levé les bras dans une soirée. Je dirais même plus, je baignais dans une mer de bras, inondé de bons sentiments. Lever les bras quand on danse, qu’est-ce donc si ce n’est rendre grâce au ciel pour le moment joyeux que l’on vit sur l’instant ? Haut les mains… Plus haut…

Et puis tout devrait être plus humain. Je n’ai cesse de le dire, la musique, c’est le liant. Pour lier quoi ? Les esprits. Pour lier qui ? les gens. Vous m’avez sûrement croisé sous le chapiteau, j’étais de rose « fluo stabilo » vêtu. Je portais ma couronne. Et je distribuais des cartes Cupichon. Au cas où vous ne l’auriez pas compris, ces cartes ont pour but de créer du lien, de favoriser l’échange. Bien trop souvent, on n’ose pas aller parler à cette fille qui danse à côté de nous. Bien trop souvent on se demande comment aborder ce groupe de trentenaires qui savent, eux, définitivement faire la fête. Bien trop souvent on abandonne l’idée de féliciter ce gars qui danse comme un dieu. Parce que ça ne se fait pas Parce que ça ne se fait plus. Il est temps de changer la donne, et je suis sûr qu’Otto10 sera d’accord avec moi. Les petites cartes Cupichon sont alors le bon prétexte pour engager la conversation, voire plus (- une jolie image pour le jeune homme qui a gagné un baiser et un collé-serré grâce à l’une des cartes. Si tu lis ça, fais-toi connaître et partage ton experience de soupe de langue.)

J’ai atteint des moments de félicité quand de parfaits inconnus m’ont ouvert leurs bras, pour recevoir un câlin. N’hésitez-pas à me faire un câlin si l’on se croise. Qu’est ce que c’est beau un câlin. Qu’est ce que ça fait du bien. Pourtant, il n’était pas minuit, et nous n’étions pas un 31 décembre. Nous étions le 1er Novembre, et nous fétions la Toussaint, nous fétions les morts, en fêtant la vie, en fêtant autrui.

Spotted : Cupichon !

Je suis très content de commencer mon blog avec un article sur Otto10. C’est une soirée qui ressemble totalement à l’état d’esprit chou de Cupichon. Et j’ai été très heureux de rencontrer Arnaud de chez Club Mate France, les gars de Microclimat, de voir Marie Tudors savourer la Fête, de voir les bogoss d’Utopie Tangible et de revoir les choux Romain Play et Bene Detta du Camion Bazar, les filles du vestiaires trop choupi, mon photographe officiel Romain, les masseurs/agents anti-stress, et le barman sexy du Complot.

C’était beau !

Les choux, et si dorénavant on essayait de se tenir en liesse plus souvent ?

4 réflexions au sujet de « Chant II – Haut-les-mains »

  1. Marie Tudors

    « Lever les bras quand on danse, qu’est-ce donc si ce n’est rendre grâce au ciel pour le moment joyeux que l’on vit sur l’instant ? » ❤

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  2. Sarah

    J’ai lu ton aritcle, puis, machinalement et banalement, j’ai cliqué sur la photo. Yann – qui n’est qu’amour – ton aura rayonne ! J’ai suivi ton regard, et là … Paf. Coup de foudre. Cette homme en rouge me laisse rêveuse. Amicalement 🙂

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